DIFFERENCIATION: « Ensemble des mesures prises par une entreprise pour diversifier les caractéristiques d’un produit et se démarquer de ses concurrents afin de développer la diffusion de ce produit. » Définition du Larousse.

A la lecture de cette définition, il semble d’emblée très clair que la différenciation est un concept que tout vigneron devrait appliquer à la lettre étant donné l’importance de l’offre que le consommateur a en face de lui dans un rayon vins d’un hypermarché standard. S’il a le malheur d’être en région de production, le choix y est encore plus fourni, et bien que moins hétérogène, il n’en est pas moins difficile! Mais attention, cette situation n’est pas réservée à la grande distribution seule! Le cyber-acheteur est aujourd’hui confronté à un choix autrement plus important en ayant la faculté de changer de pays en quelques clics grâce aux sites de vente de vin toujours bien achalandés en jolies références étrangères.
Emerger aux yeux du consommateur reste donc compliqué, et la liste des critères d’achat théoriques que nous fournissent les études marketing ne semble pas beaucoup nous aider dans ce challenge: prix, appellation, promotion, couleur, format de bouteille… Cela ne fait que rajouter des étiquettes standards sans aucune personnalisation, et qui semblent en partie bien éloignées de la réalité d’achat du chaland. On entend parfois « le marketing, c’est tenter de respirer au même niveau que la clientèle qu’on veut toucher« . Et bien notre acheteur de vin est nettement moins affuté en connaissances viti-vinicoles que notre producteur, et son processus d’achat se base sur une part psychologique plus ou moins consciente, venant en compensation des informations plus techniques qu’il ne peut déchiffrer à leur juste valeur.
« Se différencier » doit par conséquent nécessairement être une démarche complète à mettre en place autour du vin, touchant à la fois son élaboration et sa commercialisation.
